Week-end mouvementé dans le calaisis

5 octobre 2015 à 8h06 par La rédaction

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Le site du Tunnel Sous la Manche a du repousser une tentative d'assaut de plus d'une centaine de migrants.


Samedi, peu après minuit, "une centaine de migrants ont forcé une clôture et le passage auprès d'agents de sécurité du tunnel", a indiqué à l'AFP une porte-parole d'Eurotunnel. Puis "les migrants sont entrés dans le tunnel sud, assez loin, sur 15 kilomètres environ", a relaté la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, à l'AFP. Les gendarmes sont intervenus pour les empêcher d'aller plus loin et ont procédé à des interpellations.Interrogée sur la présence aux côtés des migrants de militants du mouvement anarchiste No Border, la représentante d'Eurotunnel a affirmé qu'il était "fort probable qu'il s'agisse d'une opération réfléchie ayant pour but d'attirer l'attention de l'opinion publique".
 

Manifestation controversée à Calais



Dimanche, à 14 heures, le collectif soit-disant "non-politique" des "Calaisiens en colère" organisait une manifestation pour exprimer leur ras-le-bos.Mais elle n'a pas été acceuillie à bras ouverts par tous. 

La mairie de Calais a souhaité l'annuler. "Pour la sérénité de tous, aucune manifestation n'est autorisée et ce afin d'éviter des problèmes qui pourraient s'avérer graves", s'est justifiée la maire Natacha Bouchart dans un communiqué. "Si je comprends parfaitement que nous soyons tous excédés, ce n'est pas la violence physique ou verbale qui est la solution", a-t-elle ajouté.

Pourtant, la manifestation a bien eu lieu dimanche à 14H00 sur la plage de la ville. Car si la municipalité a interdit cette manifestion, c'était plus pour l'image. Car seule la préfecture a ce pouvoir. Et elle ne s'y est pas opposée. Entre 300 et un millier de manifestants y ont participé. Pas de violences particulières n'ont été signalées, même si les propos envers Natacha Bouchart ou les médias étaient virulents.

Les manifestants ont ainsi marché derrière des banderoles "Stop à l'immigration clandestine", ou "Calais en détresse". Certains portaient masque blanc avec une larme rouge, symbole, apparemment du collectif. 

Environ 3.500 migrants vivent dans des conditions indignes dans un camp situé à l'est de Calais.