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Kavinsky, l'interview exclusive !

Publié : 19 juin 2013 à 14h50 par La rédaction

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Kavinsky en interview sur Contact
Sam : Partons du début Kavinsky, d'où te viens cette passion pour la musique ?


Kavinsky : Alors, cette passion pour la musique me vient sans remonter trop dans le temps à ma jeunesse où j'écouter essentiellement du rap, de la funk et un petit peu plus tard quand mes cheveux blancs me sont venus du jazz et des trucs un petit peu plus mature. J'ai toujours eu un walkman depuis que j'avais 10 piges, donc ca remonte à un petit bout de temps. J'ai toujours écouté de la musique, j'ai toujours aimé ça en faites.

Sam : Tu as partagé en 2007 la première partie de Daft Punk, comment as-tu vécu cette première expérience live ?

Kavinsky : A l'époque, ça nous est tombé un peu sur le coin de la gueule, pour être poli, on s'y attendait pas du tout, c'était à l'époque Pedro Winter, qui était encore à l'époque le manager des Daft Punk qui nous avait annoncé ça d'une manière un peu abrute dans son bureau et on a pris ca pour un gag au tout début jusqu'à ce qu'on les est au téléphone et qu'ils nous disent que c'était vraiment vrai. Evidemment, ca a changé pas mal les choses, ca nous a permis de voir beaucoup de choses, de voir des pros à l'-uvre. Quand on est vraiment fans ça nous dérange pas de voir les Daft Punk tous les soirs.

Sam : Aujourd'hui, le groupe est de retour, qu'est ce que tu penses de Random Access Memory ?

Kavinsky : J'ai été comme tous le monde, malgré ma proximité avec eux, ils en parlent jamais, ils restent même avec leurs potes hyper discret. Ils ont fait ça dans une bulle, on s'attendait pas du tout à ça.  Moi je m'en doutais un peu dès que j'ai senti la patte Nils Rodger. Je suis agréablement surppris, c'est un album qui va murir, murir et murir, comme un bon vin. C'est un truc que j'adore écouté au casque, alors évidemment ca n'a pas les sonorités de pouvoir mettre ça à fond sur les enceintes, en tout cas sur les bonnes enceintes. Mais ca a un petit côté audiophile, qui peut nous perdre un peu mais si on s'y attache un petit peu plus, si on veut résumé ça, c'est un peu un disque de « grand garçon » je dirais, un peu plus poussé.

Sam : D'ailleurs, c'est Guy Manuel qui a produit  ton EP NightCall, comment c'est passé votre collaboration tous les deux ?

Kavinsky : Il a produit NightCall. On s'est rencontré sur la tournée Daft Punk, on s'était serré deux trois pinces avant sans vraiment se connaître, on s'est vraiment rencontré la bas. On s'est à un moment donné naturellement rapproché puisqu'on est des bons vivants, même si il est un peu plus discret que moi.  On s'est dit un soir, après avoir bu un coup, quand rentrant à Paris il serait marrant de faire un morceau tous les deux, puis on a commencé a regardé ce qu'on avait tous les deux dans nos ordis, savoir sur quoi on pouvait partir, puis en revenant à Paname, on a vraiment mis le truc à plat sur une table. On est parti comme ça sans savoir vraiment ce qu'on voulait, mais finalement on croit qu'on a réussi à faire un truc cool donc on est hyper content d'avoir fait ça et qu'en plus que les gens connaissent le morceau et qu'ils l'apprécient c'est hyper agréable.

Sam : Finalement, ce qui a boosté ce morceau, c'est le fait qu'il ait été choisi pour la BO du film Drive. Comment ça c'est passé, pourquoi il a été choisit par exemple ?

Kavinsky : Quand il est sorti, il n'a pas vraiment marché, c'est à dire qu'il est sorti en avril 2010 et  à l'époque, pas que les gens s'en foutaient, mais il faisait autant de bruit que mes autres EP. Il a donc été pris dans le film de Refn, je suis un fan de Refn depuis tous ces premiers films, depuis sa trilogie Pusher notamment, j'ai donc évidemment été surpris  dans un premier temps, puis de toute façon  j'étais fou de joie quand j'ai su que ce mec allait le prendre. Bien qu'avant, je ne savais pas de quoi allez parler le film, j'étais pas vraiment fan des deux derniers qu'il avait fait, notamment avec des vikings, un peu sous drogue. Ca ne m'avait pas complétement conquis. Et donc voilà, j'ai dit oui forcément, comme je dis à chaque fois, j'aurai même payé pour être dedans. Donc c'était avec joie que j'ai dit oui. Puis en découvrant le film, comme tous le monde au cinoch, parce que je ne l'avais pas vu avant non plus, j'ai pris mon pied.

Sam : Nightcall a été un gros carton, pourtant il n'y a pas eu de clip, pourquoi ce choix ?

Kavinsky : Parce que le meilleur clip, c'est celui de Drive je pense. Et qu'il aurait été très dur de reprendre une meilleure photo. A l'époque, ca m'avait paru un peu redondant de refaire  un clip alors qu'il y avait déjà eu toute cette imagerie en faites, qui collait au film, et les gens s'était finalement un peu près approprié l'image donc j'ai voulu en rester la et garder ce qui pouvait, quand même malgré moi, rester un super clip, le générique de ce film. Et puis, juste passer à autre chose, parce que j'aurai eu l'impression de refaire un truc nul. Comme je dis, c'est le meilleur clip qui puisse y avoir. C'est très bien comme ça.

Sam : On sait que tu es fan de l'automobile, tu as aussi posé ta patte sur une des pubs de Mercedes Benz, est-ce qu'il a d'autre projet de prévu avec des marques de voiture ou d'autres films ?

Kavinsky : Bah j'aime bien les bagnoles, c'est vrai. Les garçons en général aiment bien les bagnoles. Il y a Mercedes qui a pris un truc,  « Roadgame » je crois. Je cherche mon briquet excusez-moi, je suis pas entrain de me gratter (rires). Il y a BMW qui a pris « Odd Look », donc voilà quitte à rester dans l'allemande, ouai j'aime bien les bonnes caisses, j'ai pas mal de demande à ce niveau là mais j'aime bien garder une certaine cohérence. Je prends pas tout ce qu'on m'emmène sur la table. Je dis oui seulement à des choses que j'aime, je sais que c'est un luxe mais tant qu'a faire avec des bonnes bagnoles, bah je préfère.

Sam : Du coup, Kavinsky roule en quoi ?

Kavinsky : En Dacia, non je déconne ! (rires) Non Kavinsky roule à pieds essentiellement parce qu'il adore marcher. Et puis sinon, il roule essentiellement en taxi et en scooter, vu que j'habite à Paris, il est très difficile de se déplacer et je déteste me garer à Paris, ca devient vraiment un véritable cauchemar. Maintenant quand j'arrive à des diners j'arrive zen parce que j'ai pas mis une heure à me garer.

Sam : Au delà de l'automobile, tu as aussi un autre lien étroit avec le cinéma, parce que tu as été acteur aussi a tes débuts, est ce que tu te verrais bien y retourner ou tu préfères te consacrer entièrement à ta carrière de DJ ?

Kavinsky : Bah avec Drive, j'y suis retourné malgré moi, mais je préfère ce coté la que d'être dans un film sans qu'on puisse te voir,  et de faire partie intégrante de ce film sans vraiment y être. Donc ca m'a assez plu, quand à revenir vraiment devant la caméra, c'est pas un truc qui me cause bien que je me suis complétement éclaté à faire ça le peu de chose que je faisais notamment avec mon pote Mr. Oizo à l'époque. On se marrait bien, mais maintenant je pense pas que ca soit vraiment quelque chose de façonné pour moi. J'adore faire le con quand j'ai un coup dans le nez mais de là à me refoutre dans des films je crois pas.

Sam : Pour un passionné de cinéma comme toi, on va quand même parlé un peu musique, ton dernier album « Outrun »,  est ce qu'il a une histoire, un scénario, est ce que tu peux nous la raconter ?

Kavinsky : Quand j'ai commencé à faire cette zik en 2005 ou en 2006, j'ai tout de suite eu envie de créer un personnage, parce que je ne me voyais pas faire de la musique pour aucune image, pour de la musique juste comme ça sans un but ni rien. Ca m'aidait en faites à créer mes ziks, de pouvoir me filer un fil conducteur, avec notamment ce zombie et sa caisse. J'ai pris ça à peu près comme un générique de série télé qu'on aimait bien maté quand on était petit. J'sais pas ta quel âge.

Sam : 20 ans.

Kavinsky : Donc on regardait pas les mêmes (rires). Mais comme Top Gun a sa Ferrari.

Sam : Ou Plus belle la vie (rires).

Kavinsky : Oh la la, non putain (rires). Je dirais comme l'agence tout risque à son van, un héro comme ça à la Mad Max, déjà mort qui ne peut plus rien lui arriver. Et pouvoir composer la dessus, c'était mon fil pour me donner du jus pour écrire mes ziks.

Sam : Une dernière question, après les succès de NightCall et Outrun, quelles sont tes projets futurs ?

Kavinsky : Dans l'instant, c'est d'allez au resto (rires), de bien manger, je sais pas ce qui se fait par ici. Et puis ensuite, de rentrer chez moi, et de continuer à bosser sur mon live qu'on prépare depuis quelque mois maintenant, et qui sera en place normalement à la rentrée (à la fin octobre). Qui sera bien différent de ce que je fais maintenant, c'est à dire des DJ set dont je me marre à faire qui sont moins expressif. Mais la ce sera vraiment à fond de calle, plein dedans. Tout ce que tu peux croire voir au travers de ce que je fais, ce sera la.

Sam : Et donc dans une tournée ?

Kavinsky : Ouai, il y aura une tournée France, Europe et puis Monde, et j'espère sur un autre système solaire (rires).