Malgré la menace d'une réquisition, la grève est reconduite chez Esso-ExxonMobil en Normandie

12 octobre 2022 à 7h38 par Iban D.

Crédit image: Twitter @ExxonMobil_FRA
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Les mouvements sociaux chez Esso-ExxonMobil et TotalEnergies provoquent des difficultés d'approvisionnement en carburant depuis plusieurs jours.

La grève à la raffinerie Esso-ExxonMobil de Port-Jérôme (Seine-Maritime) a été reconduite mercredi matin à l’unanimité, et ce malgré les menaces du gouvernement de réquisitionner les salariés dans les dépôts pétroliers pour approvisionner les stations touchées par des pénuries. Chez Esso-ExxonMobil en Normandie, une cinquantaine de salariés ont voté à main levée la poursuite de la grève.

Le mouvement de colère s'étend également chez TotalEnergies avec les appels à la mobilisation dans la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) lancés par la CGT et FO. Les syndicats réclament une augmentation des salaires alors que Total a engrangé plus de 10 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre 2022, profitant de la hausse des cours du pétrole et du gaz qui a suivi l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Le groupe TotalEnergies organisera cette après-midi une réunion “de concertation et d’échanges” où sont invités les syndicats représentatifs qui ne participent pas au mouvement social. TotalEnergies assure que la CGT est la bienvenue à la table des négociations si tous les blocages de sites sont levés avant midi.

Deux scénarios se profilent désormais dans les raffineries et dépôts pétroliers en France : la fin des blocages ou la poursuite de la grève qui pourrait provoquer une intervention des forces de l'ordre sur les sites mobilisés. La Première ministre Elisabeth Borne a déjà demandé hier aux préfets de réquisitionner les personnels indispensables aux fonctionnements des dépôts chez Esso-Exxonmobil

 

44,8% des stations étaient en difficulté ce mardi dans les Hauts-de-France

La région Hauts-de-France était encore hier la plus touchée du pays par les tensions sur le carburant. 44,8% des stations-services de la région étaient ce mardi en rupture sur au moins un carburant, contre plus de 48% lundi. Un léger mieux alors que la situation s’est dégradée en région parisienne (44% des stations perturbées contre 33,9% lundi).