Fausses alertes à la bombe : plusieurs collèges et lycées visés dans la région
3 janvier 2023 à 14h14 par Iban D.
Depuis hier, quatre collèges et lycées de la région ont été victimes de fausses alertes à la bombe. La Police Judiciaire de Lille a ouvert une enquête.
On vous parlait ce matin de l'intervention des démineurs lundi au lycée Baggio de Lille après une alerte à la bombe. Des faits similaires ont eu lieu dans trois autres établissements de la région : lundi soir au lycée Valentine Labbé à La Madeleine, et ce mardi matin, jour de rentrée scolaire, au collège Rousseau et au lycée Diderot de Carvin.
Les deux établissements de Carvin ont été évacués après l'envoi de messages malveillants qui évoquaient la présence d'explosifs. Comme dans l'affaire du lycée Baggio, ces messages ont été postés sur l'ENT, l'espace numérique de travail reliant professeurs, parents et élèves.
Tous les établissements ont été inspectés par des policiers et des équipes cynophiles. Le doute a été levé, il s'agissait bien de fausses alertes à la bombe. D'après nos confrères de la Voix du Nord, deux autres établissements avaient connu la même mésaventure avant les vacances scolaires : le collège Jean-Jaurès à Lens et le lycée Henri Darras de Liévin, tous les deux le 17 décembre.
Après l'intervention lundi au lycée Baggio de Lille, un lycéen a été interpellé et placé en garde à vue. Il s'agit du détenteur de l'ENT sur lequel la menace a été postée. Un second suspect aurait été interpellé. Le Conseil régional va porter plainte concernant les menaces postées sur l’Espace numérique de travail. Les enquêteurs cherchent à savoir si le réseau a pu être piraté. D'autres académies seraient concernées en France d'après le ministère de l'Education nationale.
Le parquet de Béthune a communiqué
Dans un communiqué, le parquet de Béthune explique avoir été "destinataire d'une information selon laquelle le lycée Diderot de Carvin serait la cible d'explosifs dans la matinée du 3 janvier 2023". Le même message a été adressé à d'autres établissements des Hauts-de-France depuis décembre dernier.
Une "inspection minutieuse des lieux" a eu lieu dans les deux établissements de Carvin où aucune trace d'explosifs n'a été retrouvée. Des investigations sont en cours dans le cadre d'une enquête ouverte pour "menaces de commettre un crime".