Carburants : les grévistes de TotalEnergies refusent de lever les blocages pour entamer des négociations

13 octobre 2022 à 7h31 par Iban D.

Crédit image: Illustration - Twitter @cgtexxonmobil
séparateur

Le dialogue social est au point mort chez TotalEnergies, alors que les premières réquisitions de salariés ont eu lieu hier chez Esso-ExxonMobil.

A l'issue d'une nouvelle réunion hier soir entre syndicats et direction de TotalEnergies, les salariés grévistes ont refusé "catégoriquement" la demande de la direction de reprendre les livraisons de carburants ce jeudi comme condition préalable à l'ouverture de négociations salariales. "On a consulté les grévistes et c'est un refus catégorique massif, ils [les salariés] ne veulent pas de cette exigence pour négocier", a déclaré à l’AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. Les grévistes veulent d'abord des propositions concrètes de la direction sur les salaires avant toute négociation. Ils s'exposent désormais à des réquisitions de personnels. Le dépôt de Mardyck, près de Dunkerque, pourrait être le prochain sur la liste.

Le gouvernement a mis sa menace à exécution hier avec la réquisition de quatre salariés dans le dépôt Esso-Exxonmobil de Port-Jérôme en Seine-Maritime. Une décision jugée "absolument scandaleuse” par le patron de la CGT Philippe Martinez qui était sur place hier soir, aux côtés des grévistes. Le leader syndical a également annoncé le dépôt d’un référé pour s’opposer aux réquisitions décidées par le gouvernement.

 

"Un retour à la normale dans le courant de la semaine prochaine", d'après Emmanuel Macron

Interrogé sur cette crise hier soir dans la nouvelle émission politique de France 2, Emmanuel Macron a de nouveau appelé "à la responsabilité" la direction de TotalEnergies et la CGT, en souhaitant que le syndicat "permette au pays de fonctionner." Le chef de l'Etat a également évoqué un possible retour à la normale "dans le courant de la semaine prochaine". Ça pourrait prendre plus d’une semaine d’après un syndicat des stations-service. De quoi, peut-être, perturber les déplacements des Français pendant les vacances de la Toussaint qui commencent samedi 22 octobre.

Plus de 42% des stations-service des Hauts-de-France étaient hier à 17h en rupture de stock partielle ou totale. Ce chiffre est en baisse depuis le début de la semaine.