A Istres, des migrants contents d'avoir quitté les "difficultés" de Calais

29 octobre 2015 à 6h25 par La rédaction

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Accueillis dans un vaste centre de l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), ces migrants qui avaient quitté Calais mardi matin ont reçu mercredi la visite du préfet de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur Stéphane Bouillon, a constaté un journaliste de l'AFP. 

"Il explique que cela faisait sept mois qu'il vivait dans les difficultés à Calais et qu'il est satisfait d'avoir trouvé une solution", traduit à destination du préfet un employé de la mairie d'Istres. L'interlocuteur du préfet est un des 38 Soudanais arrivés au cours de la nuit, aux côtés d'un Tunisien et d'un Erythréen. 

Plus loin, un autre de ces migrants montre au maire DVG d'Istres, François Bernardini, les feuilles volantes qu'il transporte dans une chemise cartonnée: des schémas et du lexique de base pour apprendre le français. 

Parmi les migrants arrivés à Istres, 18 ont un statut de réfugiés, 15 sont des demandeurs d'asile et les sept derniers ont une autorisation provisoire de séjour, a détaillé M. Bouillon au cours d'une conférence de presse, se félicitant de ce dispositif permettant "aux migrants qui le souhaitent de bénéficier de conditions d'accueil et d'orientation (...) qui leur permettront de se stabiliser et de réfléchir à leur projet migratoire". 

Mercredi après-midi, de nombreux membres de la Croix-Rouge étaient encore présents sur le site, dont les nombreux bâtiments s'étendent sur plusieurs hectares, montant des lits superposés pour les nouveaux arrivants. 

"C'est une situation exemplaire dans laquelle la commune, les services de l'Etat, les services de la Croix-Rouge avec les acteurs sociaux décident de s'engager ensemble pour venir en aide à des personnes en grande difficulté", a encore salué le préfet. 

Un autre centre de l'Afpa, à Orléans, a également accueilli des migrants partis de Calais, a précisé le directeur régional de l'organisme, Jean-Luc Le Clech. 

Mardi matin, 293 candidats au départ ont quitté la "Jungle" de Calais dans des cars de tourisme. Tous ont été convaincus lors de "maraudes sociales" effectuées au sein de la "Jungle" et annoncées par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve lors de sa visite à Calais le 21 octobre.