Privé de majorité absolue à l'Assemblée nationale, Emmanuel Macron reçoit les représentants des principaux partis à l'Elysée

21 juin 2022 à 10h01 par Iban D.

Crédit image: Twitter @EmmanuelMacron
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Le chef de l'Etat va devoir négocier avec l'opposition pour faire voter ses réformes.

Comment gouverner le pays sans majorité absolue à l’Assemblée nationale ? C’est le défi que doit relever Emmanuel Macron après les élections législatives. Le camp présidentiel dispose de 245 députés dans la nouvelle assemblée, il lui en manque 45 pour avoir la majorité absolue. Le chef de l'Etat va donc devoir trouver de nouveaux alliés pour faire voter ses réformes.

C'est dans ce contexte politique compliqué pour la majorité qu'Emmanuel Macron reçoit aujourd'hui et demain à l'Elysée l’ensemble des forces politiques susceptibles de former un groupe à l’Assemblée nationale. Objectif : "Dialoguer, échanger pour l'intérêt supérieur de la Nation et bâtir des solutions au service des Français", d'après l'entourage du chef de l'Etat cité par nos confrères de Franceinfo. Le président des Républicains Christian Jacob devait arriver à 10 heures ce matin. Suivront ensuite Olivier Faure (PS) à 11h, François Bayrou (Modem) à 14h, Stanilas Guerini (LREM) à 15h, Marine Le Pen (RN) à 17h30 et Fabien Roussel (PCF) à 18h30.

D'autres seront reçus ce mercredi comme le chef du parti EELV Julien Bayou, ou encore le député du Nord Adrien Quatennens et Mathilde Panot pour La France Insoumise. 

Ces consultations interviennent alors que l'Elysée a annoncé ce matin qu'Emmanuel Macron avait refusé la démission de sa Première ministre, Elisabeth Borne, "afin que le gouvernement reste à la tâche".

Le leader des Républicains Christian Jacob a confirmé ce matin que son parti resterait dans l’opposition. “Il n’est pas question d’un pacte ni d’une coalition avec le gouvernement”, a-t-il déclaré hier. Une position qui va à l’encontre de celle de Catherine Vautrin, la présidente du Grand Reims. Elle appelle à une coalition entre la droite et la majorité pour “éviter un blocage complet du pays”. Dès dimanche soir, Jean-François Copé avait appelé à "un pacte de gouvernement" entre la droite et le camp Macron.