SOS Médecins poursuit son mouvement de grève ce lundi 26 janvier
Publié : 23 janvier 2015 à 13h28 par La rédaction
"En cause l'absence totale de proposition de la part du gouvernement si ce n'est une +épidémie+ de réquisitions tous azimuts envers nos médecins et nos structures", explique-t-elle dans un communiqué.
L'association qui regroupe environ 1100 médecins dans 63 structures avait suspendu dimanche ses activités pour 24h. Son appel a été très suivi. L'association s'alarme de la suppression du médecin de garde la nuit profonde - de minuit à 8 heures du matin-, décidée par les directeurs d'agences régionales de santé (ARS) en Nord - Pas-de-Calais et Lorraine. "Une décision aberrante", selon Dominique Ringard, qui oblige les patients à se tourner vers les services d'urgences. "Il faut un médecin qui puisse aller voir les enfants, les personnes âgées, les gens qui souffrent en pleine nuit, pour qu'on ne soit pas obligé de les mettre dans des ambulances à 3 heures du matin, pour les envoyer passer 4 ou 5 heures aux urgences » pour un coût « 4 à 5 fois" supérieur au déplacement du médecin, explique le président de l'association, Dominique Ringard.
Au ministère de la Santé, on précise que "les représentants de SOS médecins ont été reçus à plusieurs reprises au cabinet au cours des derniers mois", que "l'évolution contestée "est limitée à l'agglomération de Nancy, et que son extension au Nord-Pas-de-Calais, "soutenue par les acteurs locaux", fait l'objet de discussions.
"Au moins une grève par mois"
"Les patients pourront toujours avoir accès à médecin de ville la nuit, assure-t-on dans l'entourage de la ministre. Non seulement le conseil médical par téléphone est maintenu, mais les interventions de médecin (de ville ou SOS) sont toujours possibles."
Apportant son "soutien plein et entier " aux médecins libéraux, en grève administrative depuis début janvier contre le projet de loi santé, SOS Médecins envisage de "rentrer dans le dur" avec "au moins une grève par mois", prévient le Dr Ringard. Celle de dimanche ne devrait pas trop déstabiliser l'offre de soins : les grévistes peuvent être réquisitionnés par les ARS, qui se sont attelées à la tâche dès l'annonce de la grève jeudi, selon le Dr Ringard.
Le projet de loi santé doit être examiné en avril au Parlement. Des groupes de travail sur les points litigieux du texte doivent débuter lundi au ministère. AFP