Nouvelle grève des médecins généralistes contre la loi Santé

5 octobre 2015 à 6h41 par La rédaction

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La ministre de la santé, Marisol Touraine

Les médecins du Nord Pas-de-Calais et de la Picardie ont commencé samedi un mouvement de grève pour demander le retrait du projet de loi santé, en fermant leur cabinet, mais l'ampleur de la mobilisation était difficilement mesurable, selon leurs syndicats.


La quasi-totalité des organisations de médecins libéraux ont appelé à la fermeture des cabinets de samedi à mardi mais la prise en charge des patients devrait être assurée, éventuellement via des réquisitions de médecins.

Le ministère de la Santé a dit à l'AFP "avoir pris, en lien avec les Agences régionales de santé (ARS), les dispositions nécessaires pour que la continuité des soins soit assurée et pour que chaque patient puisse être pris en charge dans de bonnes conditions sur l'ensemble du territoire".


e nouveau "coup de semonce" contre Marisol Touraine et son projet de loi santé a été lancé par le Syndicat des médecins libéraux (SML), la Fédération des médecins de France (FMF) et le Bloc (chirurgiens). Ils ont été rejoints par deux organisations: les Collectifs pour l'organisation et la défense du territoire de santé (COTDS) qui rassemblent des médecins libéraux, "la plupart non syndiqués", et l'Union française pour une médecine libre (UFML).

Leur mouvement coïncidera lundi avec un appel à la grève lancé par MG France, principal syndicat de généralistes. L'action doit durer jusqu'à mardi, date du vote de la loi au sénat, avant son retour à l'Assemblée nationale.

Les grévistes opposés à la généralisation du tiers payant (dispense d'avance de frais ) d'ici à 2017, demandent le retrait du projet de loi. Ils dénoncent également une "étatisation de la santé" et la mise en péril, selon eux, de l'exercice libéral.

"Nous refusons d'être placés sous la tutelle des mutuelles et de l'Etat", a dit à l'AFP Eric Henry, président du SML.

"C'est l'indépendance du couple médecin-patient qui est remise en cause avec cette loi. Nous ne voulons pas que des puissances financières interfèrent dans notre travail", a ajouté le médecin généraliste.

Avec AFP