Harcèlement sexiste dans les transports en commun: le plan de lutte du gouvernement

9 juillet 2015 à 6h58 par La rédaction

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Une simple main aux fesses est passible de 5 ans de prison et de 75 000 euros d'amende.

Selon un rapport du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), 100% des utilisatrices des transports en commun ont été victimes au moins une fois dans leur vie de harcèlement sexiste ou d'agressions sexuelles. Pour tenter d'éradiquer ce fléau, le gouvernement lance un grand plan national de lutte contre le harcèlement. 


Un bus qui s'arrête pile devant votre porte
L'idée est d'abord de créer un environnement où les femmes se sentent davantage en sécurité. avec par exemple, à partir d'un dispositif testé bientôt à Nantes, des bus qui s'arrêtent à la carte: à partir d'une certaine heure, au lieu de marcher pendant 15 minutes en pleine nuit jusqu'à chez vous, le bus s'arrêtera pile devant votre porte.


Plus de présence d'agents
A la SNCF - où un numéro d'urgence est déjà disponible, le 3117-, il y aura plus de personnel dans les rames qui roulent tard le soir, avec des rames uniques, où l'on peut marcher d'un bout à l'autre si l'on a besoin de trouver du monde. Toute une partie du plan concerne la formation des agents dans les transports en commun.

Un service d'alerte par SMS
85% des femmes ne sont pas aidées par les autres passagers en cas d'agression. Un service d'alerte par SMS va être lancé, pour permettre aux victimes d'appeler de l'aide, sans se faire remarquer. Il est aussi question d'applis avec géolocalisation, caméras intégrées ou encore des objets connectés, qui permettront de localiser les agresseurs et les victimes.

Une campagne d'affichage
Elle se mettra en place dans les gares et stations. Elle aura pour but de rappeler qu'une main sur les fesses de sa voisine dans le métro ou des propos sexistes, sont des actes graves punissables par la loi (5 ans de prison et  75 000 euros d'amende). Les opérateurs de transport afficheront les peines et les amendes encourus. Les agents seront par ailleurs formés pour accompagner les victimes et les inciter à porter plainte.

S.A.