Béthune : faute de personnel, la maternité de la clinique Anne-d’Artois contrainte de fermer le week-end

C'est une nouvelle illustration du manque de moyens dans le secteur de la santé. La maternité de la clinique Anne-d’Artois de Béthune sera fermée (au moins) tous les week-ends du mois de juin. La décision, mûrement réfléchie, a été prise par la direction en fin de semaine dernière à cause d'un manque de personnel. La direction estime que la situation ne permet pas d'assurer les accouchements en toute sécurité.

Comme de nombreux établissements de santé dans la région et partout en France, la clinique Anne-d’Artois de Béthune doit faire face à des difficultés pour recruter. "Nous avons des arrêts maladie que nous ne sommes pas en mesure de remplacer. Nous recherchons des sages-femmes et des infirmières de nuit. En contrats à durée déterminée", déclare la direction dans les colonnes de la Voix du Nord. L'établissement organise justement un job dating ce vendredi 10 juin, plusieurs postes seront à pourvoir de 9h à midi, et de 16h à 18h. 

La fermeture de la maternité le week-end pourrait se prolonger au-delà du mois de juin si le problème d'effectif n'est pas réglé. En attendant, les patientes sont envoyées vers les autres maternités du secteur (hôpital de Béthune, polyclinique de la Clarence à Divion).

Le gouvernement annonce des premières mesures face à la crise des urgences

Plus globalement, à l'échelle nationale, plusieurs dizaines de services d'urgences ont dû limiter leur activité faute de personnel. Dans ce contexte, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon a dévoilé ce mercredi une série de premières mesures pour cet été. L'exécutif a notamment "décidé de réactiver le doublement de la rémunération des heures supplémentaires du personnel non médical, et du temps de travail additionnel des médecins, pour l'ensemble de la période estivale".

Dès cet été, les élèves infirmiers et aides-soignants pourront travailler immédiatement, sans attendre la remise de leur diplôme. La ministre a également lancé un appel aux soignants retraités, ils pourront bénéficier de "facilités de cumul avec leur pension de retraite".

Enfin, les agences régionales de santé (ARS) sont appelées à "remobiliser les dispositifs territoriaux de gestion de crise" pour coordonner hôpitaux publics, cliniques privées et professionnels libéraux.