Nucléaire : les plus vieux réacteurs français prolongés de 40 à 50 ans

L'Autorité de sûreté nucléaire française a officialisé ce jeudi matin la prolongation des plus vieux réacteurs après 40 ans. En parallèle, l'organisme demande à EDF de réaliser des travaux pour améliorer la sûreté des sites concernés. "L’ASN prescrit la réalisation des améliorations majeures de la sûreté prévues par EDF, ainsi que des dispositions supplémentaires qu’elle considère comme nécessaires pour atteindre les objectifs du réexamen", peut-on lire dans le communiqué.

Cette décision attendue porte sur les 32 réacteurs de 900 MW, les plus anciens du parc français, mis en service pour l'essentiel dans les années 1980. Sont notamment concernées les centrales de Gravelines dans le Nord, Blayais (Gironde), Chinon (Indre-et-Loire), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Saint-Laurent (Loir-et-Cher) et Tricastin (Drôme). Dans les faits, certains réacteurs ont déjà passé le cap des 40 ans. C'est le cas notamment pour la centrale de Gravelines, construite en 1974 et mise en service le 13 mars 1980.

"L’ASN demande à EDF de rendre compte annuellement des actions mises en œuvre pour respecter les prescriptions et leurs échéances, ainsi que de sa capacité industrielle et de celle des intervenants extérieurs à réaliser dans les délais les modifications des installations. L’ASN demande que ces éléments soient rendus publics", précise également le communiqué.

Au delà de 40 ans, "les réacteurs nucléaires entrent dans une phase de vieillissement inconnue" estime l'ONG Greenpeace qui demande de "préparer les prochaines fermetures". 70% de l'électricité produite en France est d'origine nucléaire. L'Etat veut ramener cette part à 50% en 2035.

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